Galatea
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

Mars terre d'asile ?

Aller en bas

Mars terre d'asile ? Empty Mars terre d'asile ?

Message  Manga Mer 4 Nov - 20:22

J'arrivai sur la rouge le 4 Septembre. Le réveil dans le Charon fut plutôt nauséeux. Nul doute que la Firme drogue ses employés pendant le voyage, mais à quelle fin ?

J'étais enfin arrivé à destination. Je voyais la planète rouge grossir par le hublot. Certains repères géographiques étaient flagrants : je remarquai la glace des pôles, vallee Marineris et le mont Olympe. Encore heureux, je m'étais un peu documenté sur Mars avant de quitter la terre.

La nuit était tombée lorsque le vaisseau amarsit.

Tout le monde était maintenant éveillé dans la navette et chacun y allait de ses commentaires.
Pour certains le spectacle était à couper le souffle, pour d'autres l'inconnu et les conditions météorologiques étaient déprimantes.

Je me demandais ce que j'étais venu foutre ici.
Cela me rappelait les conscriptions plus ou moins forcées lors de certaines époques guerrières révolues.

La lumière baignait le terrain d'amarsissage. Chacun de nous avait reçu un scaphandre, inconfortable et à la résistance minimale. "Voilà qu'en plus ils font des économies de matériel, ça commence" pensais je pour moi-même.

J'eus un sourire en me remémorant un vieux film (c'est drôle à y repenser, je venais à peine d'arriver, mais ma vie antérieure avait déjà l'air lointain et "détaché") et une de ses répliques : "Debout les campeurs et haut les cœurs. N'oubliez pas vos bottes, ça caille aujourd'hui. Ca caille tous les jours par ici, on n'est pas à Miami..."
Cela eut l'heur de me stimuler, je m'avançais d'un pas décidé vers le sas qui s'ouvrait avec un bruit de vérins hydrauliques mal graissés.

Le briefing qui s'ensuivit une fois que nous avions tous mis le pied à terre fut bref. On nous assigna nos quartiers et on nous fit dans un hangar voisin, une rapide présentation du matériel mis à notre disposition. La voix qui commentait et décrivait le matériel sortait de plusieurs haut-parleurs intégrés aux murs et était affreusement métallique et désincarnée.

Aucun être vivant n'était visible dans les locaux de la Firme, à part les quelques nouveaux colons arrivés avec moi par la navette.

A la fin de l'allocution, nous partîmes tous vers nos bunker de survie, bien décidés à creuser à outrance. Après tout, n'étions nous pas venus pour ça à la base ?

Je pris possession de mon nouveau domicile. La visite fut rapide, le matériel promis par la Firme était bien disponible au garage, mais les pièces à vivre étaient spartiates, impersonnelles et tristes. Qui plus est, je compris que les sorties sociales allaient être limitées.
Hormis fréquenter le bar du forage, il était presque impossible d'aller rendre visite à un autre terraformeur, du moins avec le matériel à ma disposition pour le moment.
Un scaphandre d'une autonomie de 30 minutes ne permet guère de longs déplacements en plein air.

J'avais compris avoir un bonus de résistance pendant quelques jours et décidai d'en profiter tant qu'il durait. Peut-être la drogue que nous avions consommé pour le voyage nous procurait elle une résistance accrue pour une durée limitée ? Qu'importait au final, j'aurais bien le temps de m'en inquiéter par la suite.

Je fis ainsi ma première sortie autonome à l'extérieur.
Il faisait nuit et la lumière glauque prodiguée par les torches du scaphandre n'éclairait que médiocrement le sol. Poussière et rocs, froid et vent... De quoi saper le moral de tout individu normalement constitué.

Quelques heures se passèrent, je forais la planète au maximum de mes capacités. La pelle à vérin est un instrument encombrant, pesant et mon manque de pratique me faisait peiner à outrance.

Alors que je commençais à m'épuiser, je pus admirer ma première aurore martienne. Le spectacle était grandiose. Il devait y avoir une tempête au nord, on voyait distinctement le sable porté par le vent rugissant tourbillonné dans les bourrasques. La température était glaciale, mais la luminosité était fantastique. Mars était vraiment rouge dans le soleil rasant. Les filtres polychromiques de mon scaphandre s'adaptèrent à la luminosité au fur et à mesure de la montée de l'astre solaire à l'horizon. Je distinguais de loin en loin d'autres bunkers de survie, mais avant tout, je commençais à avoir une idée un peu plus précise de la topographie de cette partie de la planète. A l'échelle des conglomérats sédimentaires que je pouvais remarquer, je n'étais qu'un infime grain de poussière.

Il fallait que je trouve des infos géographiques. Existait il des cartes détaillées ? Je m'en voulais de n'avoir pas assez approfondi mes recherches sur terre lorsque j'en avais encore l'occasion.

Je devais absolument me renseigner auprès de mes collègues les plus anciens pour savoir dans quelle mesure on pouvait aller découvrir le relief martien par soi-même.

Autant creuser me fatiguait et me déprimait déjà, autant aller découvrir la rouge et ses mystères m'attirait.
Forer s'avérait une tâche ardue, harassante et dévalorisante, du moins au début. Un matériel plus élaboré me permettrait surement un peu plus de confort et de protection et moins de courbatures, mais il fallait forer d'arrache-pied avant que de pouvoir prétendre à faire évoluer le matériel, les upgrades n'étant pas bon marché.
Visiter Mars me tentait beaucoup plus. On devait pouvoir faire des découvertes intéressantes voire extraordinaires, ne serait ce que découvrir les paysages magnifiques qui constituent Mars. J'avais toujours été un "contemplatif" et j'étais sur que j'allais apprécier les éventuelles balades sur le permafrost.

Mon moral remontait en flèche et je décidai d'aller me reposer avant de reprendre mon ouvrage titanesque...

Manga

Messages : 1
Date d'inscription : 16/09/2009

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum